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Bois aspersion.jpg
19.07
2023

PRÉCONISATION
ASPERSION

Une gestion raisonnée de l'eau dans la méthode de conservation des bois ronds par aspersion.

À propos

La conservation par aspersion est réalisée par 1/3 des scieurs français. Ils stockent, sous-aspersion, environ 20 % du volume qu’ils scient sur une année. Cette méthode permet de maintenir l’activité des scieries pendant les périodes où l’exploitation de la ressource est rendue difficile par les barrières de dégel, l’impraticabilité des terrains ou encore les périodes de nidifications. Elle a l’avantage de pouvoir conserver d’importantes quantités de bois et de rendre, tout au long du processus, la matière facilement mobilisable. Elle est aussi la méthode de conservation privilégiée pour la filière forêt-bois en cas de tempêtes.

 

Originaire des Etats-Unis et des pays scandinaves, la méthode de conservation des bois ronds par aspersion est apparue, en France, à la suite d’une tempête dans le Massif central au début des années 80. Cette technique consiste à asperger les bois, d’eau. Elle aurait pour effet de repousser les pontes d’insectes dans le bois et d’inhiber l’activité biologique des champignons. Aujourd’hui, cette méthode empirique a été développée de manière très inégale entre les régions. Les plus avancées concernent les régions qui ont eu à surmonter plusieurs difficultés comme des tempêtes ou encore des sécheresses.

En 2023, la disponibilité de la ressource en eau se tend. Des sécheresses répétées se sont manifestées durant la dernière décennie, affaiblissant le taux de recharge des nappes phréatiques. Notamment, cet hiver, en France, où le stress hydrique moyen relevé, est de 17 %. L’ONU est formelle, la situation n’évoluera pas favorablement, les sécheresses vont perdurer, s’intensifier et continuer à renforcer la compétitivité entre les acteurs. Certains acteurs ont réduit drastiquement leur consommation en eau en adoptant des gestes économes : recyclage de l’eau, empilage des bois en tête-bêche, intermittence de l’arrosage. Cependant la littérature est, à ce titre, pauvre en articles scientifiques.

En outre, plusieurs arrêtés préfectoraux ont été pris dans des départements français comme en Isère par exemple. Ils appellent dans, un premier temps à faire preuve de sobriété hydrique de la part des industriels mais en cas de force majeure, ils obligeront les acteurs à arrêter le prélèvement d’eau nécessaire à leur activité si elle n’est pas considérée comme essentielle. La filière forêt-bois française doit donc s’organiser et faire face aux restrictions mises en place par les autorités publiques.

Au vu de l’inégalité entre les acteurs, la première étape pour répondre à l’urgence consiste à appliquer les techniques d’aspersion les plus économes en eau, existantes. L’étude menée par CERIBOIS vise donc à cet effet, en récoltant les connaissances écrites dans la littérature et auprès des acteurs de l’aspersion afin de communiquer les bonnes pratiques par le biais d’un ouvrage de préconisation.

Cette étude a été financée par

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